mercredi 8 novembre 2017

Référendum sur la taxe au Sac

Ce texte a été écrit le 21 octobre, à part les remarques, en conclusion.

Taxe au sac : référendum facultatif.

Donc voilà, aujourd’hui, on sait en fin qui est à l’origine du tout-ménage que nous avons reçu le je-sais-plus-combien septembre. On nous disait que c’était…, puisque ce n’était pas signé. Il semblait que c’était l’Alternative pour Monthey qui avait lancé cela, d’ailleurs c’étaient ses représentants qui récoltaient les signatures au marché, mais on parlait aussi d’une organisation de consommateurs et d’autres personnes. Total : sur la photo dans Le Nouvelliste de ce jour : quatre conseillers généraux de l’Alternative pour Monthey.

Quand j’ai reçu ce tout-ménage, je l’ai lu et me suis dit : « Ils ne peuvent pas sérieusement écrire cela ? »

Par un de ces hasards qui fait la beauté de la vie, le lendemain se tenait un marché du samedi à Monthey.

Par un de ces hasards qui fait la beauté de la vie, ce jour-là, à peine arrivés, avec mon épouse et deux de mes enfants, nous avons été accostés par deux représentants de l’Alternative pour Monthey (enfin, surtout moi). Je leur ai demandé des explications sur la première ligne de leur tout-ménage. J’ai eu droit à « Oh, c’est pas nous qui avons écrit ». J’ai insisté pour recevoir une explication. Un des représentants est parti (bon, c’est un habitué de la défilade). L’autre a tenté tant bien que mal (enfin, surtout mal) de me répondre. Ses réponses étaient fausses. Je le lui ai dit et ai précisé que leur tout ménage était MANIPULATEUR ET MENSONGER.

Par un de ces hasards qui fait la beauté de la vie, le même jour, un peu plus tard, une autre conseillère générale de l’Alternative pour Monthey est venue discuter avec moi. Je lui ai demandé des explications sur la première phrase de leur tout-ménage. Elle ne savait pas, a émis une hypothèse qui était fausse. Je lui ai dit, devant plusieurs représentants de son parti, que c’était scandaleux d’envoyer aux Montheysans un tout-ménage MANIPULATEUR ET MENSONGER.

Depuis, il y a du progrès : suite à mes remarques, certains membres de l’Alternative pour Monthey ont fait comme moi : ils ont pris cinq minutes sur le net et ont compris ce que signifiait la première phrase de leur tout-ménage. Du coup, je pense que l’honnêteté intellectuelle de base dont je les crois capables les fera admettre que leur tout-ménage était MANIPULATEUR.

Quant au mensonge, il est contenu dans le quatrième paragraphe du tout-ménage. Il est avéré, même si une représentante de l’Alternative m’a dit que par « communes valaisannes », il fallait entendre « Villes valaisannes », ce qui, soit dit en passant, ne change rien au mensonge.

Résumons : on ne sait pas qui nous envoie un tout ménage MANIPULATEUR ET MENSONGER, les conseillers généraux de l’Alternative pour Monthey accostent les gens pour qu’ils signent le formulaire annexé, MENSONGER ET MANIPULATEUR.

Venons-en au fond de la question :

Nous allons voter fin novembre sur le Règlement Communal sur la Gestion des Déchets. En effet, ce règlement, présenté deux fois au Conseil général, a été accepté la seconde fois à une très large majorité. L’Alternative pour Monthey avait déposé un amendement (que, par ailleurs, pour ma part, je trouvais relativement intéressant, quoique trop difficilement applicable). Cet amendement a été refusé par le Conseil Général. Du coup, l’Alternative pour Monthey demande le référendum facultatif. Je répète, tellement c’est hénaurme : on va faire voter la population, parce qu’un amendement au règlement n’a pas été accepté par le Conseil Général (pour rappel, le Conseil Général est le représentant de la population montheysanne).

Et depuis, on récolte les signatures et on en a récolté 3'050. Chapeau (je précise que ceci est dit sans ironie aucune, car c’était tout un travail de le faire et ils l’ont fait).

Parmi les 3050 personnes qui ont signé, je me demande combien ont compris que nous allions voter uniquement parce qu’un amendement de l’Alternative avait été refusé. Je me demande aussi combien ont signé parce qu’on leur avait demandé, de manière totalement MANIPULATRICE : « Trouvez-vous normal la taxe au sac ? Trouvez-vous normal de payer plus cher pour vos poubelles ? Trouvez-vous normal de payer le même prix au sac que les autre communes, alors que la SATOM est sur notre commune, qu’elle utilise nos déchets pour nous chauffer et qu’elle nous facture l’incinération des déchets moins cher qu’à Sion ? » Bref : un ensemble d’arguments populistes, voire neuneus, mais n’ayant rien à voir avec l’amendement.

Bon : tout cela est compliqué, mais une chose est simple : sous des couverts démocratiques, un parti prend en otage la population montheysanne qui va devoir voter (et cela a un coût).

Remarques octonovembresques :

-          - Le principe du pollueur-payeur n’est pas une spécificité montheysanne, imposée par la commune de Monthey. Il sera appliqué dès 2018 dans tout le Valais et c’est une décision du Tribunal Fédéral.

-          - Nous, on vit à sept, dont un bébé qui porte des couches… Je vais pourtant évidemment voter OUI au règlement et je pense que les deux personnes de ma famille qui ont le droit de vote vont faire de même. J’écris ça, j’écris rien…

-          - Si vous voulez lire des articles intéressants sur the référendum, je vous renvoie à Antoine Bellwald et à Arno Dub sur Facebook.

Des becs.
MONSIEUR Yannick Délitroz, Conseiller Municipal, Monthey


P.S. J’ai changé, mais je vais bien, très, très bien, merci.

P.S. 2 Pour clarifier un chouia mes propos, une copie du tout-ménage de septembre :




























2 commentaires:

  1. bonjour je suis fan et aimerai avoir la copie de ce tout menage,j'habite collombey. a bientôt . jean louis roche ,le seul motard present a la place du scex en février dernier.

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  2. Salut Yannick, je partage ton point de vue et me permets d'ajouter mon coup de blues du 22 septembre dernier. Salutations cordiales, bon week-end à toi et aux tiens et, comme tu dis, des becs !

    COUP DE BLUES

    Référendum, pourquoi ?

    La semaine dernière, nous recevions un dépliant envoyé par un comité anonyme nous enjoignant de signer, puis de faire signer une demande de référendum afin que soit organisée une votation populaire communale pour accepter ou refuser la « taxe poubelle ».
    A première vue, le principe du référendum est un privilège de base de notre démocratie, au même titre que l'initiative et, à ce titre, il doit être soutenu. En apposant ma signature, je soutiens l'idée que les contribuables montheysans se prononcent sur le bien-fondé du passage au système de la taxe au sac qui s'ajouterait à une taxe de base diminuée (actuellement elle se monte à CHF 243.- pour un ménage de 3 personnes, elle serait abaissée à CHF 143.-).
    Pour ma part, je pense que cette transition est plus rationnelle, plus adaptée à l’éducation que nous devons transmettre aux générations futures et plus « écologique ». Je ne signerai pas cette demande de votation populaire ni n’inviterai personne à le faire. Je préfère donner ma confiance aux personnes que nous avons élues et accepter un principe certainement mûrement étudié que soutenir une action qui risque de balancer à la poubelle un règlement qui a déjà dû coûter passablement d'heures de travail, donc d’argent à la collectivité. Les communes qui nous environnent ont passé au système de la taxe au sac et tôt ou tard nous y passerons, référendum ou pas, tourisme des déchets ou pas.
    Il est évident qu’un sac facturé à CHF 1,90 impose que la commune mette en place une infrastructure adaptée pour que chacun puisse trier ses déchets sans faire d’incessants va-et-vient à la déchetterie. Je souhaite qu'un éventuel bénéfice (argument basique des référendaires) apporté par la vente des sacs permette d'optimiser les points de collecte afin que notre commune soit, comme dans d'autres domaines, un exemple à suivre.
    J'ai signé à ce jour un certain nombre de pétitions, d’initiatives et autres requêtes qui étaient toujours dûment soutenues par des partis transparents et des personnalités clairement identifiées ; ce papier que j'ai découvert dans ma boîte, même si la plupart d’entre nous savent d'où il sort, m’est apparu comme un moyen de manipuler ceux qui ne retiennent que : « ce règlement donnerait entière liberté au seul Conseil municipal pour faire évoluer, à sa guise, le prix du sac dans une fourchette de…100% ! »
    N'oublions pas que les communes sont soumises à une loi fédérale (Loi sur la protection de l'environnement) qui constitue une garantie contre beaucoup de dérives.


    eric morisod

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