Cher Monsieur Pellouchoud,
En vous lisant dans « Le Nouvelliste » du 3
avril, je ne peux m’empêcher de réagir tant vos propos m’interpellent.
Ne comprenant pas toujours ce que vous avez voulu exprimer, je me permets
quelques questions :
-
En quoi l’ultra-féminisation de
l’école est-elle voulue ? Par qui est-elle voulue ?
-
Vous, le peu d’hommes présents
dans le milieu (des étudiants HEP), vous avez des griefs à l’égard de la
formation. Vos collègues du sexe féminin n’en ont-elles pas ? Ou
alors, leur opinion a si peu de valeur qu’on n’en parle pas ?
-
Cette formation que vous critiquez
et qui, selon vous, fait fuir un grand nombre d’hommes ne ferait donc pas fuir
les femmes. Sont-elles à ce point stupides pour suivre une formation aussi déconnectée
des réalités du terrain ? Les hommes sont-ils les seuls à voir
clair ?
-
Je suis impressionné par
l’intelligence absolue des jeunes hommes de notre canton qui, avant d’avoir
suivi une seule seconde de la HEP, se désintéressent de cette formation,
devinant qu’elle sera trop académique et théorique. Les femmes sont-elles
incapables de la même analyse a priori ?
Quant à votre dernier couplet sur la vocation, il m’a fait
imaginer une parabole :
A 20 ans, je voulais devenir financier, étudier en HEC, puis
travailler dans une grande banque. C’était ma vocation. Malheureusement,
l’appât du gain m’a fait changer de voie. J’ai été séduit par les salaires
mirobolants, les fabuleuses perspectives d’avancement de la profession
d’enseignant. Aujourd’hui, ma fortune est faite.
Je vais certainement créer un mouvement auquel j’imagine que
vous allez adhérer : les enseignants-bénévoles. Nous allons travailler par
passion, par amour, parfois par foi. Nous aiderons ainsi notre Conseiller
d’Etat à aller mieux (il se plaint que sa vie est un enfer) puisqu’il fera des
économies. Et nous refuserons tous ces sales PLR qui ne pensent qu’à l’argent,
depuis qu’ils ont perdu leur siège au Conseil d’Etat.
Yannick Délitroz, Monthey
P.S. Les extraits en italique sont copiés dans l’article
de Monsieur Pellouchoud.
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