Ma maman qui a grandi en Bretagne, puis s’est exilée à New York où elle a rencontré mon papa, est décédée lorsque j’avais 10 ans. Je ne me souviens donc pas de ses idées politiques, mais il me semble que ma famille bretonne vote plutôt à gauche (en tout cas certains).
Toute ma famille paternelle, originaire d’Ardon est radicale. Mon père ne s’est jamais engagé en politique, mais tout le monde connaît son appartenance au PLR. Ca n’empêchait pas, par exemple, la fanfare PDC de Vétroz de faire chaque année son souper annuel chez lui. J’ai fait partie durant 24 ans de la fanfare radicale de Conthey. Ma très chère cousine, Lise Delaloye, est encore pour quelques mois présidente d’Ardon. Il était donc tout naturel que je me tourne vers le parti radical.
Sauf que, dès que j’ai eu le droit de vote, j’ai remarqué que mes idées étaient assez éloignées de celles du parti radical. La votation la plus importante pour moi, à cette époque, fut l’abolition de l’armée en 1989. J’étais et suis encore un opposant absolu de l’armée suisse telle qu’elle existe encore aujourd’hui. Je me suis battu pour son abolition, tout en effectuant mes cours de répétition et en assumant la fonction de juge militaire. Dès lors, je n’étais plus vraiment radical.
Mon engagement comme enseignant à Monthey en 1991 et le peu de considération que l’ex PRD montre pour les employés d’état m’ont conforté dans mes idées. J’étais donc de gauche. Depuis, j’ai régulièrement voté comme la gauche et pour des gens de gauche, même si j’avais toujours un ou deux copains PLR à ajouter au fond de la liste.
Pour les élections à la présidence de notre ville, j’ai même très régulièrement voté pour le candidat PDC et je l’ai même avoué à mon papa ! et il a même trouvé cela logique !
Au printemps 2012, mon papa est venu un jour manger chez moi à Monthey. Il m’a apporté une demande d’adhésion à ce qui était devenu le PLR. Le but était que je puisse aller soutenir ma cousine Lise lors de la primaire du PLR pour la course au Conseil d’Etat. J’ai refusé d’adhérer, expliquant que, comme mon papa le savait très bien, je n’avais rien à faire dans ce parti. Puis, quelques jours après, je me suis ravisé. Franchement, si je ne faisais pas cela pour Lise, j’aurais de la peine à me regarder dans une glace. J’ai donc adhéré au PLR, ai fait partie des quelques-uns qui n’ont pas voté pour Christian Varone lors de cette primaire. J’étais assez fier de moi, d’avoir laissé de côté mes principes pour soutenir ma cousine. J’ai par contre démissionné du PLR dès la fin de l’assemblée (et donc, avant minuit), ne souhaitant pas être membre de ce parti un jour de plus.
Puis, j’ai fait une demande d’adhésion au Parti Socialiste.
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