« D’accord, mais on ne peut quand même pas voter socialiste. On n’est pas socialistes. »
Combien de fois entendues, ces phrases. Alors je discute, je
questionne : «
-
Pourquoi, en fait ?
-
Parce que je ne peux quand même
pas voter socialiste. Je ne suis pas socialiste. »
Soit.
En Valais, voter socialiste, c’est compliqué. Ca demande une
démarche, parce que, en général, on n’a pas été élevés dans une famille
socialiste. Pour voter socialiste, en Valais, il faut avoir tué le père, comme
dit un psychanalyste de mes amis (en fait, c’est moi qui le dis, mais je fais
semblant d’avoir un ami psychanalyste et de comprendre quelque chose à la
psychanalyse).
Prenons le cas fictif, quoique très courant de l’enseignant
PLR.
Il est totalement contre ETS, absolument opposé aux coupes
budgétaires dans l’enseignement votées par son parti. Il sait sûrement que le
seul parti à sérieusement défendre les acquis de l’école valaisanne est le
PS, « mais on ne peut quand même pas
voter socialiste. »
Dernièrement, au Grand Conseil. Le PLR a déposé une motion
(ou un truc comme ça) pour réduire le congé paternité des employés de l’Etat du
Valais de dix à cinq jours. Evidemment soutenus par leurs souvent alliés UDC,
les députés PLR ont échoué… pour une voix. Je vous laisse juste imaginer
l’énorme avancée pour notre canton si on avait enlevé cinq jours de congé
paternité aux employés d’état. La gauche a été soutenue dans ce combat par une
partie du PDC. Comme quoi, le parti de la famille porte parfois bien son
surnom.
« Mais on ne peut quand même pas voter
socialiste. »
Il y a quelques années, mes deux copains C. et D. (noms
connus de la rédaction, et de pas mal de lecteurs), aussi radicaux que députés,
avaient été obligés par leur parti de se récuser lors d’un vote sur la caisse
de retraite du personnel enseignant. Leurs suppléants avaient alors voté, comme
le parti le voulait, contre l’intérêt des enseignants… et contre la gauche qui,
comme d’habitude, comme toujours, avait soutenu les enseignants. (Toute cette
anecdote est citée de mémoire… possible qu’il y ait des erreurs).
« Mais on ne peut quand même pas voter
socialiste. »
En résumé, sans vouloir trop faire la leçon, ce serait cool,
chers collègues, si vous vous rendiez compte de qui vous soutient… et de qui ne
vous soutient pas. C’est évident que, même pour un enseignant, il y a des
raisons de voter à droite. La caricature de l’enseignant de gauche… bof. Mais
lors des prochaines élections communales et, plus important, lors des
prochaines élections cantonales, souvenez-vous de qui vous soutient.
« Mais on ne peut quand même pas voter socialiste
- Si ».
Propos tout à fait pertinents Yannick. À quasi chaque session du Grand Conseil, nos chers libéraux, issus des rangs de l’UDC et du PLR principalement, remettent en question soit les conditions de travail des salariés du secteur public et parapublic (jours de vacances, salaires,…), soit les prestations et services publics (subvention à la caisse-maladie, bourses d’études,…). À l’inverse, l’Alliance de gauche s'efforce de défendre la fonction publique/parapublique et les conditions de travail des employés étatiques.
RépondreSupprimerIl me semble dès lors important que les professionnels du secteur public et parapublic qui œuvrent quotidiennement, avec application et efficacité, pour garantir des prestations et services de qualité à la population pensent à voter pour des groupes politiques qui défendent vraiment la fonction publique.
À Monthey, l’Alliance de gauche se bat pour un service public performant (crèches, écoles, infrastructures sportives, service culturel, animation pour les jeunes, service de prévention et sécurité,…) et des conditions de travail convenables pour tous les employés étatiques. Pensez donc à la liste numéro 3 Alliance de gauche lors des élections communales, même si ça effraie quelque peu de voter à gauche,je le conçois, dans nos chères terres valaisannes-) !
Voter socialiste ou vert ? Mais c'est évidemment la seule alternative pour apporter un brin de changement ! A Monthey, le cinseil municipal est un giron macho, classique et conventionnel. Et puis cessons de laisser carte blanche à cette clique de droite qui se nourrit à longueur d'année d'autosatisfaction sans jamais se remettre en question.
RépondreSupprimerEt surtout ... allez votez camarades !